Note générale :
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Comme les précédents ouvrages d'Edmond Jabès, cette oeuvre échappe à toute classification. Elle comprend deux parties : Le temps d'avant le récit -qui en est l'obsession- et Le temps du récit qui nous est présenté sous la forme d'un Journal. Une femme, Yaël, se débat entre un passé silencieux, figuré par un enfant mort-né, et l'avenir qu'elle désire. Elle est la Parole du Livre et, seule, a un nom. L'homme auquel elle est liée, abusé de ses mensonges, dans un geste de détresse croit l'avoir supprimée ; En fait, c'est à sa propre vie qu'il a mis fin et ce meurtre n'est que le suicide du Créateur au sein de la Création. Le narrateur entreprend, sur les traces de Yaël, une quête angoissée de la vérité jusqu'à la prise de conscience -souvenir vague mais obstiné- du crime originel. Ainsi s'interroge le livre, témoin d'un âge obscur et révélé par chaque étincelle du temps qu'il détruit
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