Note générale :
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Le lieu où s'interroge l'écrivain couvre l'absence du livre. Il est le lieu d'avant la vie et de la mort vécue. Il se situe entre l'ouvrage achevé et l'oeuvre à écrire. Quoi d'étonnant, alors, que les personanges que l'on y retrouve nous apparaissent tels des fantômes ? L'espace est traversé de vocables, pareils à des oiseaux blancs dans le jour. Ils ne se fixeront qu'à l'heure du lecteur et dans un ordre imprévisible. Du suicide de Yukel au décès de Sarah, chaque page est le prix d'une attente et la voix de l'aveu. L'univers se forme où s'informe l'univers. Récits, dialogues, réflexions, prières se succèdent et se détachent, crêtes solitaires, à l'horizon ; mais le cri assigne le cri. Il est le lierre et le signe
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