Note générale :
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Cette pièce sera créée par la Comédie-française en nove,bre 1983 - Salle Richelieu - dans une mise en scène de Jean-Pierre Vincent. Une vision du monde modelée en forme de pièce de théâtre, tel est le tour de magie poétique auquel nous convie une fois de plus l'auteur du Jeune Homme et de La Lève. Et ce n'est pas un hasard que ses deux personnages, Félicité la servante au coeur fidèle et Madame Aubain sa maîtresse, empruntent leur nom au Flaubert d'Un Coeur Simple. Félicité la vieille fille a deux passions : Pierre son perroquet, qui lui sert de confident, et son jeune neveu Richard. Madame Aubain la belle veuve inconsolable ne se remet pas de la mort de ses enfants Virginie et Paul. Les deux femmes vivent ensemble, non pas comme des corps sensuels mais plutôt comme des âmes frôleuses qui jamais ne se toucheront, ne se comprendront, ne s'aimeront. Elles se parlent, mais toujours à travers leurs fantasmes secrets d'amour et de nostalgie. Et leurs conversations vaporeusement scandées par une langue superbe évoquant Maerterlinck et ses sortilèges, les conduit doucement mais irrésistiblement vers la mort, douloureux et merveilleux point de rencontre pour deux destins qui se sont farouchement défendus. Maud l'ensevelisseuse en est le témoin privilégié par tout l'amour qu'elle donne à son amie Félicité
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