Note générale :
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Dans cette oeuvre, Beckett atteint un nouveau sommet d'austérité. La pièce n'a que deux personnages : Winnie, une femme dans la cinquantaine, enterrée dans le sable jusqu'aux seins dans le premier acte, jusqu'au cou dans le second ; et derrière le tas de sable, Willie son mari qui demeure invisible la plupart du temps, mais qu'on aperçoit de temps à autre et qu'on entend murmurer quelques mots. Le long monologue de Winnie s'adresse, si l'on peut dire, à la notion qu'elle a de Willie qui ne réagit guère. Cependant, Winnie, si désespéré que soit son était, trouve encore le moyen d'être reconnaissante des petits bonheurs de sa situation qui font du jour le plus sinistre un jour heureux. Cette attitude, qu'elle que soit l'ironie amère qu'elle comporte, exprime aussi une certaine sérénité en face des réalités inévitables de la condition humaine. Quand Alan Schneider, qui fit la première mise en scène américaine de "en attendant Godot", demanda à Beckett qui était ou que signifiat Godot, la réponse fut : "Si je le savais, je l'aurais dit dans la pièce". Cette réponse est un avertissement salutaire pour quiconque aborde les pièces de Beckett avec l'intention de découvrir la clé qui permettra de les comprendre ou d'établir dans des termes exacts et déterminés ce qu'elles signifient. - Enregistrement intégral Samuel Beckett Oh les beaux jours Pièce en 2 actes traduite de l'anglais par l'auteur Créée à l'Odéon-théâtre de France le 21 octobre 1963 Enregistrée les 5 et 6 février 1964 Winnie : Madeleine Renaud Avec la participation de Jean-Louis Barrault (Willie) Texte de liaison dits par Roger Blin
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