Note générale :
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L'oeuvre de Gaston Bachelard (1884-1962) occupe dans le paysage de la philosophie française une place singulière. Elle est à la fois marginale et centrale. Marginale, parce qu'en dépit de son insistance sur certains thèmes (dynamisme psychique, imagination...), elle n'a jamais produit un noyau de doctrine qui puisse servir à identifier de manière univoque. Centrale, puisqu'à elle seule se rattachent explicitement des oeuvres aussi différentes que celles de Georges Canguilhem, Louis Althusser, Michel Foucault, Gilbert Durand, François Dagognet... La fécondité des développements que peut faire naître une telle position est illustrée par les contributions rassemblées dans le présent volume. Les étudiants y trouveront une introduction à une oeuvre qui, à la considérer dans son intégralité, demeure difficile d'accès, les chercheurs pourront, à partir des nombreuses références qui y sont mentionnées, poursuivre plus avant les directions d'investigations qui y sont suggérées, et le public cultivé y trouvera, sur un exemple particulièrement riche, l'occasion de s'interroger sur ce que peut représenter une tradition de pensée
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