Note générale :
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En une vingtaine de courtes nouvelles, Ida Fink nous restitue les gestes ordinaires d'hommes et de femmes dans les communautés juives de Pologne à la veille, pendant et au lendemain de la deuxième guerre. Tout son art consiste à raconter dans un style simple, direct, quasi impassible, de "petits" instants qui seraient banals s'ils n'étaient vécus à l'ombre de la mort. Elle décrit, par exemple, l'attente d'un couple caché depuis des mois dans un grenier, qui tente de conjurer la peur et l'ennui en se remémorant jusqu'aux détails les plus anodins, la vie avant l'arrivée des Allemands, ou encore la réaction de jeunes gens, dans les premiers jours de l'occupation nazie, après la première rafle dans leur ville, partagés entre le soulagement d'y avoir échappé et la peur encore inavouée qu'elle soit suivie d'autres "actions". Dans ces nouvelles, le plus souvent, il ne se passe "rien" - mais un rien qui reflète l'insoutenable
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