Note générale :
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" Je m'appelle Saül Weissmann, mais ne vous fiez pas à mon nom qui n'est pas juif en dépit des apparences. J'ai été, pendant soixante-dix ans, un imposteur pour les autres et pour moi-même." Ainsi commence la confession du narrateur, un vieux survivant d'Auschwitz qui apprend de la bouche d'un rabbin qu'il n'est pas juif selon la loi de Moïse. Traqué en tant que Juif pendant la guerre, le voilà rejeté par les siens et ignoré par la femme qu'il devait épouser au motif qu'il ne l'est pas. Saül Weissmann se trouve en proie à une véritable crise identitaire : un autre Weissmann, son double issu de la négation de sa judéité, surgit en lui-même. S'engage alors un dialogue difficile entre ce Juif et ce non-Juif qui cohabitent en lui. Pour Weissmann, c'est le début d'un long questionnement : quelle identité doit-il revendiquer ? Dans un style incisif, féroce et drôle où le cynisme le dispute à l'absurde, l'humour juif à l'humour noir, Karine Tuil dévoile une douloureuse quête identitaire
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