Note générale :
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Dans cette trilogie dédiée au désert, aride et violente, Shulamith Hareven raconte une histoire du peuple hébreu après la sortie d?Égypte, réécriture iconoclaste de l'Exode, sans parole donnée, sans miracle, avec un dieu invisible et muet. «...ils s?échappaient des terres habitées du pays d?Égypte et rejoignaient ceux qui les avaient précédés.» Ils sont des va-nu-pieds en haillons qui laissent derrière eux les terres fertiles d?Égypte pour rejoindre d?autres miséreux dans la chaleur du désert. Ils fuient le joug de l?esclavage et découvrent qu?«une liberté prodigieuse, immense, au-delà de la mesure humaine, flottait dans l?air. Il n?y avait pas d?ordre du jour, il semblait qu?il n?y avait pas d?ordre du monde. (...) Il n?y avait ni maître, ni esclave, seulement le désert?» La Loi imprègne lentement leur esprit dans l?immobilité du temps. Et dans cette même immobilité, de l?autre côté du désert, les Gabaonites attendent cet ennemi invisible aux coutumes étranges, ces égarés du désert, ils attendent et ils ont peur? d?Égypte, telle qu?elle est ?vécue par le peuple, et non une vision de la direction?, selon l?auteure
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