Note générale :
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C'est en même temps la confession d'un crime et le récit d'une cavale. Le narrateur, Colin, a aidé sa soeur Mariéla à tuer leur père. L'acte n'a pas été délibéré. Le geste accompli par ces deux enfants d'Haïti n'a fait qu'obéir à la logique de la violence qui règne dans leur « cité » aux allures de bidonville. Colin qui vénère par-dessus tout son indépassable grande soeur, la seule à incarner la liberté et la beauté à ses yeux, ne peut rien dire sur le mobile de leur crime : il sait qu'ils ont tué mais il ne sait pas s'ils sont coupables. Les enfants des héros, c'est, en trois jours de fuite, un univers embrasé par la confession d'un coupable-innocent en quête de sa parole propre, d'une voix à soi, capable de faire apparaître l'autre visage d'une réalité supposée, d'émanciper un être de la condition à laquelle un drame veut définitivement l'assigner
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