Note générale :
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L'histoire se passe en Guinée. Elle commence en novembre 1970. Mais sait-on vraiment quand commence une histoire ?... D'abord, il y a Sali. Adolescente de quinze ans, amoureuse de Mounirou, mais qui doit partir loin de lui car elle a attrapé la lèpre. Elle suit un rebouteux qui fait d'elle son esclave en échange de potions inutiles... Et puis, il y a le camarade Émile. Métis cultivé et zélé serviteur de la révolution. Nul nom n'est plus craint ni plus haï que le sien... Ensuite, il y a Fotédi, autre métis, et attardé mental, lui, qui croit avoir tué Allah, et qui ressemble étrangement au camarade Émile, le redoutable séide du régime... Il y a Gassimou, un truand qui veut tirer avantage de cette ressemblance en se servant du débile comme d'un passeport pour des amitiés lucratives... Il y a Ramatoulaye, une homosexuelle que sa mère voudrait marier à un commerçant amateur de pucelles... Il y a l'enfant de Sali, la lépreuse, car la nature, qui est parfois bonne, lui a donné un beau bébé... Il y a des voleurs d'enfants, des charlatans et des gendarmes... Il y a un chien famélique, des mercenaires portugais, et tant d'autres personnages qui croisent leurs destins... Il y a cette cour aux mendiants, véritable Cour des Miracles de notre époque, qui cache un terrible secret. Après Le fils de l'arbre et N'körö, le troisième roman de Libar M. Fofana fait renaître, au coeur de notre humanité souffrante, l'amour et l'espoir
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