Note générale :
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Historien et politologue, spécialiste du Monde arabo-musulman, Pierre Piccinin da Prata a assisté aux événements majeurs du « Printemps arabe ». Il est aussi le seul observateur à en avoir couvert tous les terrains
En mars 2011, à la faveur du « Printemps arabe », le peuple syrien a réclamé la fin du régime et la démocratisation des institutions. Le gouvernement a répondu aux manifestations par la répression et la violence, tout en promettant des élections libres. Le 7 mai 2012, ces élections ont eu lieu. Tous les mouvements d?opposition au pouvoir en étaient exclus, qualifiés de « terroristes ». Dans les semaines qui ont suivi, la plupart des villes et villages de Syrie se sont insurgés. La révolution commençait. En juillet 2012, les révolutionnaires, organisés en « Armée syrienne libre », ont ouvert deux fronts : à Damas, la capitale, au sud, le 17 juillet, et l?autre à Alep, le poumon économique de la Syrie, au nord, le 20 juillet. Le documentaire, tourné au c?ur des combats, montre, au plus près des événements, la souffrance d?un peuple qui se débat, seul, face à la machine de guerre d?un des régimes dictatoriaux les plus féroces encore en exercice : les bombardements sur les populations civiles et les hôpitaux tenus par la rébellion, les lignes de front, où les combattants de la liberté luttent avec des armes dérisoires contre les avions et les tanks du régime, les réfugiés, abandonnés par la Communauté internationale. Pour ce faire, démarche journalistique exceptionnelle, les auteurs ont pris le risque de vivre jour et nuit à l?intérieur d?Alep, avec la population, sous les bombardements. Pour Pierre Piccinin da Prata et Eduardo Ramos Chalen, il s?agit, avant tout, de faire écho à un cri d?angoisse et de désespoir, celui de tout un peuple qui meurt dans l?indifférence générale des opinions publiques occidentales
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